Le passe-muraille

Il était une fois John, un homme d'âge moyen qui vivait dans son appartement dans la capitale. Le batiment souffrait des années comme son humble locataire du 2e. Ce doux bonhomme n'avait pas été épargné par la vie, pourtant il avait tjs gardé la tête haute convaincu que demain serait mieux.

Du genre distrait, il n'arretait pas de louper ses rendez-vous et maudissait tous les murs qui l'empechaient d'avancer à son aise et finit par aller voir un médecin pour l'aider à se concentrer et éviter ce genre de désagrément. Le médecin qu'il alla voir lui donna un remède qui lui permettrait de passer les murs par sa seule volonté et sans aucune contrainte physique, tout en lui donnant deux pilules qui serviraient à annuler les effets si le besoin s'en faisait sentir.

Un beau matin de printemps, en prenant son café au bistrot du coin en lisant tranquilement sa gazette avant d'aller travailler, John se fit aborder par une demoiselle entre deux âges qui à coup sûr avait déjà parcouru du chemin dans son existence mais son sourire facétieux permettait t'oublier cela assez vite.

Très vite nos tourtereaux apprirent à faire connaissance et à s'apprécier. Les mois passèrent et bien vite John sentait qu'il venait de trouver l'âme soeur, que le grand moment arrivait ... bien décidé à faire le grand saut, notre héro prit tout son temps dans le choix de la bague qu'il mit dans un tirroir le temps de trouver les mots qui annonceraient sa demande.

Les premiers gels arrivaient, l'automne prenait fin, John était décidé, l'anniversaire de sa dulcinée approchait et il ne pouvait plus attendre de déclarer sa flamme. Le grand soir, John devait se rendre chez sa bien aimée, seulement il était en retard, l'énervement et la colère montait à lui ... à peine en bas de son immeuble il se rend compte qu'il a oublié la bague et décide logiquement de remonter pour la prendre.

Le mal de tête devenait insoutenable et une aspirine devenait son graal, une fois la main sur la bague cachée dans sa table de nuit il ne put s'empecher de prendre les deux pilules qui y trainaient.

Légèrement en retard, John n'hésita pas à traverser les murs allègrement pour rattraper le temps perdu mais à chaque mur passé, une gène de plus en plus forte se fit sentir, jusqu'au mur d'entrée où là plus aucun mouvement était possible, John avait pris les pilules qui lui retiraient son don et était voué à ne faire qu'un avec le papier peint jusqu'à la fin des temps.